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Publié : 5 février 2013

Procédure de demande d’autorisation

(art R 214-6 du Code de l’Environnement décret du 22/3/2007)

Article R214-6 du Code de l’Environnement
Attention : les installations placées sous le régime de l’autorisation prévu par la loi du 16 octobre 1919 sont régies pau un autre texte : art 214-71 et suivants (voir sur Légifrance)

(inséré par Décret nº 2007-397 du 22 mars 2007 Journal Officiel du 23 mars 2007)

I. - Toute personne souhaitant réaliser une installation, un ouvrage, des travaux ou une activité soumise à autorisation adresse une demande au préfet du département ou des départements où ils doivent être réalisés.
II. - Cette demande, remise en sept exemplaires, comprend :
1º Le nom et l’adresse du demandeur ;
2º L’emplacement sur lequel l’installation, l’ouvrage, les travaux ou l’activité doivent être réalisés ;
3º La nature, la consistance, le volume et l’objet de l’ouvrage, de l’installation, des travaux ou de l’activité envisagés, ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature dans lesquelles ils doivent être rangés ;
4º Un document :
a) Indiquant les incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes, du projet sur la ressource en eau, le milieu aquatique, l’écoulement, le niveau et la qualité des eaux, y compris de ruissellement, en fonction des procédés mis en oeuvre, des modalités d’exécution des travaux ou de l’activité, du fonctionnement des ouvrages ou installations, de la nature, de l’origine et du volume des eaux utilisées ou affectées et compte tenu des variations saisonnières et climatiques ;
b) Comportant, lorsque le projet est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000 au sens de l’article L. 414-4, l’évaluation de ses incidences au regard des objectifs de conservation du site ;
c) Justifiant, le cas échéant, de la compatibilité du projet avec le schéma directeur ou le schéma d’aménagement et de gestion des eaux et de sa contribution à la réalisation des objectifs visés à l’article L. 211-1 ainsi que des objectifs de qualité des eaux prévus par l’article D. 211-10 ;
d) Précisant s’il y a lieu les mesures correctives ou compensatoires envisagées.
Les informations que doit contenir ce document peuvent être précisées par un arrêté du ministre chargé de l’environnement.
Lorsqu’une étude d’impact ou une notice d’impact est exigée en application des articles R. 122-5 à R. 122-9, elle est jointe à ce document, qu’elle remplace si elle contient les informations demandées ;
5º Les moyens de surveillance prévus et, si l’opération présente un danger, les moyens d’intervention en cas d’incident ou d’accident ;
6º Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier, notamment de celles mentionnées aux 3º et 4º.

V. - Les études et documents prévus au présent article portent sur l’ensemble des installations, ouvrages, travaux ou activités exploités ou projetés par le demandeur qui, par leur proximité ou leur connexité avec l’installation soumise à autorisation, sont de nature à participer aux incidences sur les eaux ou le milieu aquatique.

Article R214-7

Le préfet délivre un avis de réception au demandeur.
S’il estime que la demande est irrégulière ou incomplète, le préfet invite le demandeur à régulariser le dossier.
Le préfet saisit le préfet de région en application du 4º de l’article 8 du décret nº 2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive, lorsque la demande d’autorisation se rapporte à des ouvrages, travaux ou activités qui sont subordonnés à une étude d’impact en application des dispositions réglementaires du chapitre II du titre II du livre Ier.

Article R214-8

L’opération pour laquelle l’autorisation est sollicitée est soumise à enquête publique dès que le dossier est complet et régulier.
A cette fin, le dossier est assorti de l’avis de l’autorité administrative compétente en matière d’environnement si cet avis est requis en application de l’article L. 122-1 et s’il est disponible. Le dossier est transmis au préfet de chacun des départements situés dans le périmètre d’enquête.
L’enquête publique est réalisée dans les conditions prévues, selon les cas, par les articles R. 11-4 à R. 11-14 ou par les articles R. 11-14-1 à R. 11-14-15 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.
L’arrêté préfectoral ou interpréfectoral pris en application de l’article R. 11-4 ou R. 11-14-5 désigne les communes où un dossier et un registre d’enquête doivent être tenus à la disposition du public ; cet arrêté est en outre publié par voie d’affiches dans les communes sur le territoire desquelles l’opération est projetée ainsi que les autres communes où l’opération paraît de nature à faire sentir ses effets de façon notable sur la vie aquatique, notamment des espèces migratrices, ou sur la qualité, le régime, le niveau ou le mode d’écoulement des eaux.
Le conseil municipal de chaque commune où a été déposé un dossier d’enquête est appelé à donner son avis sur la demande d’autorisation dès l’ouverture de l’enquête. Ne peuvent être pris en considération que les avis exprimés, au plus tard, dans les quinze jours suivant la clôture du registre d’enquête.
Après la clôture de l’enquête, le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête convoque, dans la huitaine, le pétitionnaire et lui communique sur place les observations écrites et orales, celles-ci étant consignées dans un procès-verbal, en l’invitant à produire, dans un délai de vingt-deux jours, un mémoire en réponse.
Le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête envoie le dossier de l’enquête au préfet, avec ses conclusions motivées, dans les quinze jours à compter de la réponse du demandeur ou de l’expiration du délai imparti à ce dernier pour donner cette réponse.

Article R214-9

Si l’avis d’ouverture de l’enquête publique prévu, selon le cas, par l’article R. 11-4 ou l’article R. 11-14-7 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique n’a pas été publié dans le délai de six mois à compter de la date à laquelle le dossier complet de la demande d’autorisation a été déposé, cette demande est réputée rejetée.

Article R214-10

Le dossier est également communiqué pour avis :
1º A la commission locale de l’eau, si l’opération pour laquelle l’autorisation est sollicitée est située dans le périmètre d’un schéma d’aménagement et de gestion des eaux approuvé ou a des effets dans un tel périmètre ;
2º A la personne publique gestionnaire du domaine public s’il y a lieu ;
3º Au préfet coordonnateur de bassin lorsque les caractéristiques ou l’importance des effets prévisibles du projet rendent nécessaires une coordination et une planification de la ressource en eau au niveau interrégional ;
5º Au directeur de l’établissement public du parc national si l’opération pour laquelle l’autorisation est sollicitée est située dans le périmètre d’un parc national.
L’avis est réputé favorable s’il n’intervient pas dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la transmission du dossier.

Article R214-11

Au vu du dossier de l’enquête et des avis émis, notamment, s’il y a lieu, par le comité technique permanent des barrages, le préfet fait établir un rapport sur la demande d’autorisation et sur les résultats de l’enquête. Ce rapport est présenté au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques avec les propositions concernant soit le refus de la demande, soit les prescriptions envisagées.
Le pétitionnaire a la faculté de se faire entendre par ce conseil ou de désigner à cet effet un mandataire. Il est informé, par le préfet, au moins huit jours à l’avance, de la date et du lieu de la réunion du conseil et reçoit simultanément un exemplaire des propositions mentionnées à l’alinéa précédent.

Article R214-12

Le projet d’arrêté statuant sur la demande est porté, par le préfet, à la connaissance du pétitionnaire, auquel un délai de quinze jours est accordé pour présenter éventuellement ses observations, par écrit, au préfet, directement ou par mandataire.
Le préfet statue dans les trois mois du jour de réception par la préfecture du dossier de l’enquête transmis par le commissaire enquêteur ou par le président de la commission d’enquête. En cas d’impossibilité de statuer dans ce délai, le préfet, par arrêté motivé, fixe un délai complémentaire, qui ne peut être supérieur à deux mois.
Il est statué par arrêté conjoint des préfets lorsque l’ouvrage, l’installation, les travaux ou l’activité sont réalisés sur plus d’un département.

Article R214-13

La réalisation de l’ouvrage, de l’installation ou des travaux ou le démarrage de l’activité, avant l’intervention de l’arrêté préfectoral, entraîne obligatoirement le rejet de la demande d’autorisation en cas d’avis défavorable du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques.

Article R214-14

En cas de rejet de la demande, la décision est prise par arrêté préfectoral motivé.

Article R214-15

Les conditions de réalisation, d’aménagement et d’exploitation des ouvrages ou installations, d’exécution des travaux ou d’exercice de l’activité doivent satisfaire aux prescriptions fixées par l’arrêté d’autorisation et, le cas échéant, par les arrêtés complémentaires.
Ces prescriptions tiennent compte, d’une part, des éléments énumérés à l’article L. 211-1, explicités par les schémas directeurs et les schémas d’aménagement et de gestion des eaux mentionnés aux articles L. 212-1 et L. 212-3 et, le cas échéant, des objectifs de qualité définis par les articles D. 211-10 et D. 211-11, enfin, de l’efficacité des techniques disponibles et de leur économie.
Pour les installations soumises à des règles techniques fixées par un arrêté ministériel pris en application des décrets prévus aux articles L. 211-2 et L. 211-3, l’arrêté d’autorisation peut créer des modalités d’application particulières de ces règles.

Article R214-16

L’arrêté d’autorisation fixe la durée de validité de celle-ci. Le cas échéant, la durée de validité de l’autorisation peut être prolongée à concurrence du délai d’exécution des prescriptions archéologiques édictées par le préfet de région en application du décret nº 2004-490 du 3 juin 2004 relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive.
Il fixe également les moyens d’analyse, de mesure et de contrôle de l’ouvrage, de l’installation, des travaux ou de l’activité et de surveillance de leurs effets sur l’eau et le milieu aquatique, ainsi que les conditions dans lesquelles leurs résultats sont portés à la connaissance du préfet.
Il fixe en outre, s’il y a lieu, les moyens d’intervention dont doit disposer, à tout moment, le bénéficiaire de l’autorisation en cas d’incident ou d’accident.
Lorsque l’autorisation se rapporte à des ouvrages, travaux ou activités qui sont subordonnés à une étude d’impact, elle mentionne en outre que, dans le cas où des prescriptions archéologiques ont été édictées par le préfet de région en application du décret du 3 juin 2004 précité, la réalisation des travaux est subordonnée à l’accomplissement préalable de ces prescriptions.

Article R214-17

A la demande du bénéficiaire de l’autorisation ou à sa propre initiative, le préfet peut prendre des arrêtés complémentaires après avis du conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques. Ces arrêtés peuvent fixer toutes les prescriptions additionnelles que la protection des éléments mentionnés à l’article L. 211-1 rend nécessaires, ou atténuer celles des prescriptions primitives dont le maintien n’est plus justifié. Ils peuvent prescrire en particulier la fourniture des informations prévues à l’article R. 214-6 ou leur mise à jour.
Le bénéficiaire de l’autorisation peut se faire entendre et présenter ses observations dans les conditions prévues au second alinéa de l’article R. 214-11 et au premier alinéa de l’article R. 214-12.
Le silence gardé sur la demande du bénéficiaire de l’autorisation plus de trois mois à compter de la réception de cette demande vaut décision de rejet.

Article R214-18

Toute modification apportée par le bénéficiaire de l’autorisation à l’ouvrage, à l’installation, à son mode d’utilisation, à la réalisation des travaux ou à l’aménagement en résultant ou à l’exercice de l’activité ou à leur voisinage, et de nature à entraîner un changement notable des éléments du dossier de demande d’autorisation, doit être portée, avant sa réalisation, à la connaissance du préfet avec tous les éléments d’appréciation.
Le préfet fixe, s’il y a lieu, des prescriptions complémentaires, dans les formes prévues à l’article R. 214-17.
S’il estime que les modifications sont de nature à entraîner des dangers ou des inconvénients pour les éléments énumérés à l’article L. 211-1, le préfet invite le bénéficiaire de l’autorisation à déposer une nouvelle demande d’autorisation. Celle-ci est soumise aux mêmes formalités que la demande d’autorisation primitive.

Article R214-19

I. - L’arrêté d’autorisation et, le cas échéant, les arrêtés complémentaires sont publiés au recueil des actes administratifs de la préfecture. Cette publication fait courir le délai de recours contentieux.
Un extrait de l’arrêté d’autorisation, indiquant notamment les motifs qui fondent la décision ainsi que les principales prescriptions auxquelles l’ouvrage, l’installation, les travaux ou l’activité sont soumis et, le cas échéant, les arrêtés complémentaires sont affichés pendant un mois au moins dans les mairies de chacune des communes consultées.
Un dossier sur l’opération autorisée, comprenant l’avis de l’autorité compétente en matière d’environnement lorsqu’il est requis en application de l’article L. 122-1, est mis à la disposition du public à la préfecture ainsi qu’à la mairie de la commune où doit être réalisée l’opération ou sa plus grande partie pendant deux mois à compter de la publication de l’arrêté d’autorisation.
Un avis relatif à l’arrêté d’autorisation est inséré, par les soins du préfet et aux frais de l’exploitant, dans deux journaux locaux ou régionaux diffusés dans le département ou les départements intéressés ; il indique les lieux où le dossier prévu à l’alinéa précédent peut être consulté.
II. - La décision rejetant une demande d’autorisation est publiée au recueil des actes administratifs de la préfecture. Une copie en est adressée à chaque commune consultée et à la commission locale de l’eau. Un extrait de la décision, indiquant notamment les motifs qui la fondent, est affiché à la mairie pendant un mois au moins.
III. - Les arrêtés d’autorisation, les arrêtés complémentaires et les décisions rejetant une demande d’autorisation sont mis à la disposition du public sur le site internet de la préfecture pendant un an au moins.

Article R214-20

I. - Lorsqu’une autorisation vient à expiration ou lorsque la validité de certaines de ses dispositions est conditionnée par un réexamen périodique, notamment en vertu des prescriptions législatives ou réglementaires, le bénéficiaire de l’autorisation qui souhaite obtenir le renouvellement de son autorisation ou la prorogation des dispositions soumises à réexamen, adresse une demande au préfet, dans un délai de deux ans au plus et de six mois au moins avant la date d’expiration ou de réexamen.
II. - Cette demande comprend :
1º L’arrêté d’autorisation et, s’il y a lieu, les arrêtés complémentaires ;
2º La mise à jour des informations prévues à l’article R. 214-6, au vu notamment des résultats des analyses, mesures et contrôles effectués, des effets constatés sur le milieu et des incidents survenus ;
3º Les modifications envisagées, compte tenu de ces informations ou des difficultés rencontrées dans l’application de l’autorisation ; ces modifications ne doivent pas remettre en cause la protection des éléments mentionnés à l’article L. 211-1.
III. - Le dossier ainsi constitué porte sur tout ou partie de l’autorisation.

Article R214-21

La demande mentionnée à l’article R. 214-20 est soumise aux mêmes formalités que les demandes d’autorisation initiales, à l’exception de l’enquête publique et de celles prévues à l’article R. 214-9.

Article R214-22

S’il ne peut être statué sur la demande avant la date d’expiration de l’autorisation ou la date fixée pour le réexamen de certaines de ses dispositions, les prescriptions applicables antérieurement à cette date continuent à s’appliquer jusqu’à ce que le préfet ait pris sa décision.
L’arrêté préfectoral, renouvelant une autorisation ou prorogeant la validité de certaines de ses dispositions, est soumis aux modalités de publication prévues à l’article R. 214-19.

Article R214-23

Dans le cas où l’ouvrage, l’installation, l’aménagement, les travaux ou l’activité ont une durée inférieure à un an et n’ont pas d’effets importants et durables sur les eaux ou le milieu aquatique, le préfet peut, à la demande du pétitionnaire, accorder une autorisation temporaire d’une durée maximale de six mois, renouvelable une fois.
Si cette demande d’autorisation correspond à une activité saisonnière, le pétitionnaire produit, s’il y a lieu, les mesures ou évaluations, prévues par l’article L. 214-8 ou les articles R. 214-57 à R. 214-60, des prélèvements ou déversements opérés les années précédentes au titre des autorisations antérieurement délivrées.
Les dispositions des articles R. 214-7 et R. 214-10 sont applicables, le délai prévu par ce dernier article étant réduit à quinze jours. La demande ne fait pas l’objet d’une enquête publique mais est soumise pour avis au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques.
Le silence gardé plus de six mois à compter de la réception de la demande vaut décision de rejet.

Article R214-24

En concertation avec la profession concernée, le ou les préfets peuvent délimiter, par arrêté, après avis de l’organisme consulaire de la profession, un périmètre où les demandes d’autorisation temporaires correspondant à une activité saisonnière commune à différents membres d’une même profession doivent être déposées avant une date fixée par l’arrêté précité et peuvent être regroupées.
A compter du 1er janvier 2011, les périmètres délimités ne pourront inclure des zones de répartition des eaux et aucune autorisation temporaire correspondant à une activité saisonnière commune ne pourra être délivrée dans ces zones.
La présentation des demandes regroupées se fait par l’intermédiaire d’un mandataire, ou par l’organisme consulaire représentant la profession. Sous réserve des documents permettant d’individualiser et de justifier la demande propre à chaque pétitionnaire, un document commun à l’ensemble des demandes se substitue aux pièces que chaque pétitionnaire aurait dû fournir. Le mandataire ou l’organisme consulaire représente chacun des pétitionnaires pour l’application du dernier alinéa de l’article R. 214-11 et du premier alinéa de l’article R. 214-12.
Le préfet peut statuer sur tout ou partie des demandes par un arrêté unique.

Article R214-25

L’arrêté préfectoral d’autorisation temporaire fixe les prescriptions prévues aux articles R. 214-15 et R. 214-16 et est soumis aux modalités de publicité fixées à l’article R. 214-19.

Article R214-26

Lorsqu’il y a lieu de retirer une autorisation, le préfet peut établir un projet de remise en état des lieux, accompagné des éléments de nature à le justifier.
Le préfet notifie un exemplaire du dossier ainsi constitué au bénéficiaire de l’autorisation, au propriétaire de l’ouvrage ou de l’installation, ou aux titulaires de droits réels sur ceux-ci.

Article R214-27

Si, après consultation du directeur départemental des services fiscaux et, s’il y a lieu, du gestionnaire du domaine public concerné, le bénéficiaire de l’autorisation, le propriétaire de l’ouvrage ou de l’installation, ou les détenteurs de droits réels sur ceux-ci n’ont pu être identifiés ou sont sans domicile connu, le dossier préparé par l’administration est déposé à la mairie de la ou des communes sur le territoire desquelles se trouve l’ouvrage, l’installation ou l’aménagement.
Un avis indiquant qu’un dossier préalable à une procédure de suppression de l’ouvrage, de l’installation ou de l’aménagement est déposé à la mairie ou aux mairies mentionnées à l’alinéa ci-dessus, pour permettre au bénéficiaire d’une autorisation le concernant ou aux titulaires de droits sur l’ouvrage, l’installation ou l’aménagement, de se faire connaître et de présenter au préfet leurs observations sur le projet. L’accomplissement de cet affichage est certifié par le maire de chaque commune où il a lieu.
A l’expiration d’un délai précisé dans l’avis et qui ne peut être inférieur à quatre mois à compter de la date de l’affichage, l’instruction du projet de suppression s’engage dans les conditions prévues à l’article R. 214-28.

Article R214-28

Les personnes mentionnées au dernier alinéa de l’article R. 214-26 disposent, selon le cas, d’un délai de deux mois à compter de la notification qui leur a été faite en application de cet article ou du délai fixé par l’avis prévu à l’article R. 214-27 pour faire connaître, par écrit, leurs observations.

Article R214-29

La décision de retrait d’autorisation est prise par un arrêté préfectoral ou inter-préfectoral qui, s’il y a lieu, prescrit la remise du site dans un état tel qu’il ne s’y manifeste aucun danger ou aucun inconvénient pour les éléments concourant à la gestion équilibrée de la ressource en eau.

Article R214-30

L’article R. 214-29 est applicable à une demande de retrait présentée par le bénéficiaire d’une autorisation.

Article R214-31
En cas de défaillance du titulaire de l’autorisation retirée dans l’exécution des travaux prescrits par la décision de retrait, le préfet peut y faire procéder d’office, dans les conditions prévues à l’article L. 216-1.

Voir Dispositions communes aux opérations soumises à autorisation ou à déclaration